Mémoires au sujet d'un nouvel Ecrit contre le Parlement , intitulé  : Observations sur le refus que fait le Châtelet de reconnoître la Chambre Royale, &c. 254p. in-4° , sans lieu, sans date [1754], anonyme [A. Le Paige].
Magnifique in-12°, plein veau aux armes frappées sur les plats. Dos à nerfs, pièce de titre. Lacet de soie. Parfait état, charnières, coiffes, tranchefiles du temps en parfait état. Roulette de dorure sur les chasses. Tranches rouges. 412 p. - 2 ff° errata
 
Ce pamphlet répond à un écrit de l'abbé Capmartin de Chaupy contre le Parlement dans la crise de 1754 : Excédé par les Refus de sacrements, le parlement de Paris avait arrêté au mois d’avril 1753 de longues remontrances pour supplier le roi de « ne plus abandonner son autorité entre les mains des Ecclésiastiques qui en abusent avec indécence ». Louis XV n’ayant pas voulu les recevoir, les magistrats avaient décidé de cesser le service tant qu’il maintiendrait son refus ; les membres des Enquêtes et des Requêtes avaient été aussitôt frappés de relégation, et ceux de la Grand’Chambre invités à se rendre à Pontoise où le parlement était déplacé, avant que d’être relégués à Soissons. Une chambre royale composée de commissaires était chargée de remplacer le parlement ainsi dispersé, provoquant force sarcasmes, et l’hostilité des juridictions inférieures. Seize mois s’écouleront avant « l’heureux retour »
 
L'avocat janséniste Louis Adrien Le Paige, dont les archives sur cette période sont particulièrement riches, entreprit d'y répondre.
 
L'exemplaire que nous proposons a une provenance intéressante donnée par les armes des plats : écu timbré d'une couronne de marquis, posé sur une croix de l'Ordre de Malte, ceinte de la patenôtre. Ecartelé en 1 et 3 d'azur au coeur d'or, accompagné de trois aiglettes de même; en 2 et 4 d'azur à la fasce d'argent accompagnée de trois billettes d'or.
 
Il s'agit de Pierre Faron Benoît Guerrier de Bézance (1737-1793), premier président de la Cour des Aides de Clermont-Ferrand, chevalier d'honneur de l'Ordre de Malte. C'est lui qui confia (en 1779) les manuscrits de Pascal pour édition et les déposer ensuite à la bibliothèque du roi. Bézance est le nom d'un fief auvergnat.