La découverte de pierres taillées en forme de lame ou polies en forme de masse ne date pas d'hier. Pourtant, l'interprétation de leur histoire est récente. Ce n'est qu'au XIXe siècle que des scientifiques, s'opposant aux vues traditionnelles, obscurantistes, ont expliqué leurs émergences chez les hominidés.
Auparavant, ces pierres, que l'on croyait jaillir sous l'effet de la foudre, étaient porteuses de superstitions fortes. Les paysans qui les trouvaient les conservaient précieusement comme amulettes.
L'Eglise refusait d'y voir les traces d'une humanité ancienne, car la Bible ne contenait aucune allusion à des peuples utilisant la pierre comme outil ou comme arme. Le Monde avait été créé 6 000 ans avant Jésus Christ et tout ce qui pouvait remettre en question cette chronologie était rejeté.
Les os fossilisés, au milieu desquels il était arrivé de trouver des lames de pierre, étaient interprétés comme la preuve du Déluge et de l'existence des Géants, dont la Bible témoignait.
Tout bascula entre 1830 et 1860 : la Préhistoire s'imposa comme une science. Le livre d'Henri Du Cleuziou, dans la même collection que le livre de Camille Flammarion sur l'Astronomie, fait le point sur ces avancées incroyables.
Signes des temps, l'archéologie préhistorique bénéficia grandement des apports d'abbés passionnés par son mystère.
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